Test : Monster Hunter Stories 2
Posté par Heartless le 8 juillet 2021 - Catégories: Dossiers
Monster Hunter Stories 2 Wings of Ruins sort aujourd’hui sur Nintendo Switch et PC et il est donc temps de vous livrer notre verdict sur ce nouvel opus puisqu’on a pu tester le jeu sur les deux plateformes. Alors, suite améliorée ou déception, la réponse dans ce test.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la série des Monster Hunter Stories, le premier épisode était sorti sur 3DS en 2016 au Japon et l’année suivante sur Android et iOs. S’il s’agit clairement d’un spin off assumé de la série principale mais elle est tout de même supervisée par la même équipe que Monster Hunter World, à savoir Ryozo Tsujimoto et Kaname Fujioka. A la réalisation de cet épisode, on retrouve Kenji Oguro, qui avait déjà officié en tant que scénariste du premier opus. On ne change donc pas une équipe qui gagne.
« Le changement c’est pas maintenant »
Contrairement aux opus principaux qu’on pourrait plutôt qualifier d’action-RPG, Monster Hunter Stories 2 se classe dans la catégorie des RPG plus traditionnels, avec des combats en tour par tour. Vous dirigerez comme dans le premier opus non pas un Chasseur mais un Rider (ndlr: Chevaucheur), et on pourra donc logiquement chevaucher et utiliser les capacités des monstres à notre avantage lors des batailles ou pendant l’exploration.
Vous pourrez donc vous promener dans les différentes zones du jeu et le contact avec un monstre déclenchera un combat, de manière tout à fait semblable à la série Pokémon. Le sympathique système de combat du premier opus est de retour quasi à l’identique, et comme a l’époque, vous devrez choisir entre trois types d’attaques: Force, Vitesse ou Technique. Chaque action est forte contre l’une et faible contre l’autre donc si vous avez déjà joué à pierre papier ciseau, vous comprendrez aisément le principe.
Il faudra donc à chaque tour choisir l’action que vous désirez, remporter les duels pour infliger des dégâts et permettre l’utilisation de différentes techniques via une jauge d’amitié avec votre compagnon animal. Chaque monstre va avoir un comportement qui lui est propre, un Jaggi par exemple utilisera presque essentiellement des attaques Vitesse, et une fois que vous aurez intégré cela, vous pourrez le contrer facilement en abusant des attaques Technique.
Si vous êtes un habitué de la série et que vous connaissez un tant soit peu les monstres, vous arriverez à prédire à peu près le comportement de chaque bestiole, énervée ou calme, et à savoir quelle type d’attaque tranchante, contondante ou perçante sera la plus efficace selon la partie du monstre, que l’on peut désormais cibler pour quasiment toutes les créatures. La suppression des combos, qui consistaient dans le premier jeu à pouvoir sortir certain coups spéciaux en enchainant certaines attaques dans un certain ordre est aussi bienvenue, tant ce système cassait la stratégie des batailles auparavant. Votre Rider pourra désormais changer d’arme en plein combat parmi les 6 types existants, dont l’arc et la lancecanon qui s’ajoutent au roster du premier épisode.
La plupart des combats se feront à deux Riders et on pourra lancer des attaques à l’unisson en coordonnant ses actions. Si cela peut sembler de premier abord faciliter le jeu, globalement la difficulté est bien dosée d’un bout à l’autre de l’aventure.
L’autre gros morceau de Monster Hunter Stories 2, c’est la collection de Monsties dans. Il s’agira, au cours de votre aventure, de visiter des tanières de monstres et récolter des œufs, qu’il faudra faire ensuite éclore pour obtenir un nouveau Monstie. La mécanique est exactement la même que dans le premier opus, et on pourra toujours personnaliser leur capacités en effectuant un « rite de transmission » pour faire passer un gène d’un Monstie à un autre. Bien évidemment comme dans tout Pokémon-like qui se respecte, chaque Monstie possède ses capacités propres même au sein de la même espèce, et il faudra parfois faire éclore plusieurs œufs avant de trouver le spécimen parfait (n’espérez pas non plus trouver un Pok…Monstie chromatique).
Globalement, Monster Hunter Stories 2 reprend donc toutes les bases du gameplay du premier épisode, ce qui devraient logiquement plaire à tous ceux qui l’ont apprécié à l’époque (et on en fait partie).
Les oeufs dans les oeufs
Côté contenu, Monster Hunter Stories 2 se place comme une lettre d’amour au bestiaire de la série et on retrouve une foultitude de monstres de toutes les générations. Il est vraiment plaisant de pouvoir chevaucher par exemple un Mizutsune ou un Anjanath, mais on a tendance à se perdre dans toute cette diversité et la progression s’en trouve étrangement impactée, tant le rythme est soutenu et force à un changement régulier d’équipement. Les armes, armures et objets proviennent d’ailleurs tous des opus traditionnels et il est encore une fois agréable de voir comment toutes les mécaniques de la série principale ont été adaptées dans ce Stories 2.
Le jeu possède une durée de vie assez gigantesque, il faut entre 35 et 60h pour finir la quête principale selon votre motivation de faire ou non le nombre incalculable de quêtes annexes. Une fois la quête principale achevée, il vous restera à attaquer le post-game qui est lui aussi bien fourni et Capcom a d’ores et déjà annoncé l’arrivée de DLC jusqu’au mois d’octobre, il y aura donc de quoi faire.
Mais qu’en est il de l’histoire? Si on va bien évidemment se retenir de vous spoiler les twists de l’intrigue, l’histoire de Stories 2 saura vous tenir en haleine jusqu’au bout, même si comme le premier épisode ça ne va pas casser trois pattes à un Yian Kut-Ku. Les personnages sont pour la plupart réussis et leur look plus « animé » fait souvent mouche. Ceux qui ont joué au premier épisode retrouveront quelques têtes connues comme Avinia et son Barioth, dont on en apprendra un peu plus via des flashbacks par ci par là…
Le « lore » de la série est aussi plutôt réussi dans son ensemble, avec tout un tas de détails et d’éléments de design classiques de la série, en passant par la faune introduite dans World! On pourra s’interroger sur le placement géographique de certains monstres, comme un Anjanath ou un Gypceros au milieu des glaces, pas très naturel tout ça. On n’est pas non plus très fan du concept même du rite de transmission mais comme il s’agit d’un opus spin off où les monstres réalisent des attaquent dignes d’un Final Fantasy, on lui pardonnera ces petits écarts.
Avant de passer à l’aspect purement technique, on a pu tester une des grosses nouveautés de ce deuxième épisode, le mode coopération! Pour rappel, le premier épisode ne proposait qu’un mode versus, lui aussi présent, mais le nouveau mode coopération permet désormais de se lancer à 2 Riders dans des expéditions où ils pourront participer aux combats en tour par tour. En pratique, il faudra utiliser le menu multijoueurs sur le panneau de quêtes et on pourra rejoindre un copain via un système d’ID ou rechercher librement son bonheur. Une fois dans le lobby multi, la quête commencera et il s’agira d’affronter ensemble les monstres et la cible désignée.
Petit bémol tout de même, certaines quêtes ne peuvent être réalisées qu’en consommant des tickets spéciaux, un peu comme dans Generations, et si vous ne trouvez pas d’autres Riders, l’IA du jeu pourra vous accompagner sans trop de souci. Du coup, ce mode multi est bienvenu et respecte assez bien les traditions de la série mère, mais ce n’est pas non plus la fonctionnalité phare de Monster Hunter Stories 2.
Bon pied, bon œuf.
Après cet aparté, parlons maintenant de l’aspect purement technique de Stories 2, qui on le rappelle sort à la fois sur Switch et sur PC. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas le plus beau jeu que vous verrez sur la console de Nintendo, mais très franchement même si les graphismes ne sont pas éblouissants -la performance technique est moins impressionnante que Rise- il faut tout de même avouer que les couleurs chatoyantes et la direction artistique permettent de passer outre cette faiblesse là. D’autant plus que coté animations, tout provient de la série principale donc même si les monstres font du sur place en plein combat, le reste tient tout à fait la route.
Le seul gros défaut de la version Switch est son framerate un peu à la ramasse, avec pas mal de ralentissements dans les villages ou dans certaines zones, voire même des freeze ou des crash lors des transitions de zones. Les chargements traînent en longueur et c’est assez étrange en considérant le support cartouche qui offre généralement des belles performances de ce côté là. Encore un mot concernant le mode portable, on trouve personnellement que le jeu tourne mieux qu’en mode TV et on vous conseillerait presque de privilégier cette manière de jouer.
Sur PC, le jeu s’en sort bien évidemment mieux, mais c’est surtout au niveau du framerate que le gain est plus que notable puisque l’on peut monter jusqu’à 144fps! Point de vue sonore, tous les cris des monstres proviennent de la série principale, les doublages sont tous de bonne facture surtout en version nippone et les musiques sont bien évidemment de très bonne qualité, une habitude pour cette licence.
Conclusion
Pour conclure ce test de Monster Hunter Stories 2 Wings of Ruin, on peut dire qu’on était agréablement surpris par la qualité globale du jeu, que ce soit par son univers, ses cinématiques, son système de jeu et son respect de la série principale. Le premier épisode n’était pas le jeu du siècle mais était plus que sympathique, ce deuxième opus le surpasse en tout point et mérite honnêtement que vous lui accordiez un peu de votre temps.
Alors bien sûr, il faut garder en tête que le jeu s’adresse plutôt à un public plus jeune et plus casual que la série principale et que la technique n’est pas parfaite surtout sur switch, mais c’est une très belle surprise et on accueillera certainement avec plaisir les prochains DLC.
17/20
Un commentaire
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26 juillet 2021 à 22 h 28 min
« Globalement, Monster Hunter Stories 2 reprend donc toutes les bases du gameplay du premier épisode »
Bin, non, du coup.
On recherche toujours la feature de changement d’élément, ce fameux « bug » qui n’aurait jamais du exister mais dont tout le jeu fait référence partout…
Ce qui est dommage chez Capcom, c’est que leurs jeux sont géniaux, mais ils ne peuvent pas s’empêcher de prendre les gens pour des cons.
Un simple : « la crise du covid nous a empêché de développé correctement cette fonctionnalité, nous avons préféré la retirer » c’était réglé, et honnète.